Note historique sur Monsieur Pierre d'Ailleboust d'Argenteuil
Seigneur d'Argenteuil

 

Pierre d'Ailleboust,
dit Pierre d'Ailleboust d'Argenteuil, est né en 1659.

Il fut baptisé le 21 juin 1659 à Notre Dame de Québec, à Québec.

Son Parrain fut Pierre Devoyer Dargenson
et sa Marraine : Madeleine Le Gardeur de Repentigny.

Il était le second fils vivant de Charles Joseph D’Ailleboust des Musseaux,
qui fut le premier des Seigneurs d'Argenteuil,
et de Catherine Le Gardeur de Repentigny.

Pierre d'Ailleboust d'Argenteuil s'est marié le 4 novembre 1687,
à Notre Dame de Québec, à Québec, avec Marie-Louise Denys de La Ronde.

Ce mariage fut célébré par François Dupré en présence de Louis d'Ailleboust de Coulonge,
Jacques le neuf de la Potherie, Charles Denys, Paul d'Ailleboust de Repentigny,
Jean-Baptiste d'Ailleboust des Musseaux, Pierre Lemoyne d'Iberville,
Louis Liber-Saint-Paul, Jacques-René Debrouillant, 
Joseph Demonic, Joseph Decabanat, Guillaume Bonthy et M. Dedesnonville.

En 1687, Pierre d'Ailleboust d'Argenteuil est nommé Lieutenant - Officier Militaire.

Pierre d'Ailleboust d'Argenteuil fut, de fait,
le véritable premier Seigneur d'Argenteuil, en 1697.

Pierre d'Ailleboust d'Argenteuil est décédé en 1711.

Pierre d'Ailleboust d'Argenteuil eut deux fils :
Charles-Joseph d'Ailleboust, connu pour avoir participé
aux trois dernières guerres de la conquête de la Nouvelle-France
et Pierre-Hector d'Ailleboust de Saint-Vilmé.

Note rédigée par Alain Chebroux. d'après ses recherches généalogiques,
ainsi que les données de l'Association des familles
 Le Gardeur de Repentigny et de Tilly.


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ou lire la notice biographique détaillée ci-après :

AILLEBOUST D’ARGENTEUIL, PIERRE D’, soldat, né à Québec le 19 juin 1659, fils de Charles-Joseph d’Ailleboust* Des Muceaux et de Catherine Legardeur de Repentigny, décédé à Montréal le 15 mars 1711.

Argenteuil appartenait à deux des plus éminentes familles de la Nouvelle-France, Il épousa Marie-Louise, fille de Pierre Denys de La Ronde, à Québec en novembre 1687. Entre 1690 et 1700 il reçut de son père la seigneurie des îles Bourdon et la seigneurie d’Argenteuil. Il fut nommé lieutenant réformé en 1690 et, en 1710, parvint au grade le plus élevé qu’il devait atteindre, celui de commandant de compagnie.

Tout au long de la dernière décennie du siècle, Argenteuil fit de nombreux voyages dans la région de Michillimakinac. Il conduisit plusieurs convois de fourrures à Montréal et s’attira maintes fois l’éloge de Frontenac [Buade*] par la façon dont il remplissait ses fonctions. Vers 1700, Argenteuil était au poste de Détroit où il travaillait en étroite collaboration avec Cadillac [Laumet]. Il joua aussi un rôle important dans l’affaire Le Pesant (1706 et 1707) et dans les troubles qui s’ensuivirent chez les Miamis en 1708 : il partit de Détroit en compagnie de Jean-Paul legardeur de Saint-Pierre, son cousin, et tous deux se rendirent à Michillimakinac, où ils arrêtèrent Le Pesant et le ramenèrent à Détroit pour y subir son procès. En 1708, Argenteuil persuada les Saguinaux de la tribu des Outaouais d’aller prêter main-forte à Cadillac à Détroit. Les comptes rendus de cet événement ne sont pas à l’honneur de Cadillac, mais Argenteuil s’acquitta fort bien de sa tâche et toutes les factions guerrières lui faisaient confiance.

Argenteuil, qui était revenu dans l’est du pays, se distingua au cours de l’attaque du fort Saint-Jean de Terre-Neuve [V. Lloyd] en 1709. À l’été de 1710, il était de retour au pays des Outaouais où il réussit à faire la paix parmi les différentes tribus algonquines ; ceci fit une telle impression sur Rigaud de Vaudreuil qu’en octobre de la même année il envoya Argenteuil en mission de paix chez les Iroquois.

C’est en mars, 1711 qu’Argenteuil se vit confier la plus importante mission de sa carrière : Vaudreuil le nomma à la tête de la grande expédition qu’il projetait dans l’Ouest. D’après les ordres reçus, il devait entrer en contact avec tous les guerriers des tribus de l’Ouest, les réunir à Détroit, puis les ramener dans l’Est pour combattre les Anglais et les Iroquois. Mais la mort l’empêcha de s’acquitter de cette mission : il fut terrassé par l’apoplexie, à Montréal, le 15 mars 1711, quelques jours à peine après avoir reçu ses ordres.

Frontenac et Vaudreuil confièrent tous deux des missions importantes à Argenteuil. Même Clairambault d’Aigremont, qui fit des rapports défavorables contre Cadillac et ses officiers, écrivit à plusieurs reprises qu’Argenteuil « a tout le credit qu’on peut avoir sur les sauvages mais il a dailleurs peu de conduite. »

Argenteuil eut 11 enfants : plusieurs d’entre eux allaient se distinguer dans l’armée et dans le commerce des fourrures. Sa veuve mourut le 5 novembre 1747.

Source : Dictionnaire biographique du Canada (texte intégral)
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© Alain Chebroux, Comte d'Argenteuil : www.comte-argenteuil.com
© Comte Alain Chebroux d'Argenteuil. La Seigneurie et le Comté : www.argenteuil.name